Colloque à l’ULB d’éducation aux médias 29 et 30/10

Colloque Education aux medias à l’ULB

ABSTRACT

Ce colloque de deux journées est l’occasion de réaliser un état des lieux de l’éducation aux médias en Belgique francophone en s’appuyant sur les expériences internationales : il s’agit d’envisager les mesures et actions qui s’imposent pour faire face à une dégradation rapide et préoccupante des conditions d’information et de communication.

À l’heure de l’accélération des développements numériques et de ses boîtes noires aux algorithmes malicieux, des connexions permanentes à l’instantanéité, de l’infobésitéqui draine les redites et qui donc hyperbolise la mise en signe du réel, les théories du complot, la désinformation, la crise de confiance envers les médias d’information ou encore les formes contemporaines de propagandes … quelle éducation aux médias pour aujourd’hui et surtout pour demain ?

Dans ce nouvel écosystème lui-même en mutation permanente, comment baliser et revivifier le spectre des compétences et des savoirs de l’éducation aux médias, corpus interdisciplinaire par excellence ?

Si l’éducation aux médias semble devenue une évidence citoyenne dans le discours des autorités, sur le terrain, au-delà de cette reconnaissance formelle, elle n’est inscrite valablement ni dans la scolarité ni dans une formation à moyen ou long terme.

D’où l’intitulé de ce colloque international : états d’urgence.

Cet événement s’adresse à un large public : aux professionnels du monde associatif et de l’éducation permanente, aux enseignants, aux chercheurs, aux décideurs politiques, aux académiques et étudiants, et plus généralement à ceux et celles qui se préoccupent de la façon dont les citoyens, les entreprises et les institutions gèrent la circulation et l’accès à l’information, au savoir et aux moyens de communication.

Le programme du colloque est organisé pour s’inscrire dans une double perspective qui croise les regards. Un premier regard propose de mettre en exergue la situation d’urgence dans laquelle nous nous trouvons par un état des lieux et par la déconstruction et reconstruction des notions liées à l’éducation aux médias dans un monde en mutation. Mais le colloque se veut aussi plus critique, prospectif et prescriptif. Les enjeux seront d’inscrire l’éducation aux médias dans une perspective nouvelle, d’insuffler des réflexions et des pratiques susceptibles de redynamiser une démarche dont tout le monde s’accorde à reconnaître l’importance fondamentale, mais qui ne donne pas lieu à des initiatives d’une ampleur proportionnée aux enjeux et à l’urgence.

De par son organisation (alternance de plénières et d’ateliers, mise en débat et en perspective) ce colloque vise à proposer un point focal et les balises pour une éducation aux médias à la fois cohérente et proactive.

 

Pascal Vrebos

Président du comité scientifique

Colloque Education aux medias à l’ULB

Le 15 novembre à 19h30: Vrebos à la libraire “Livre Ouvert”

Le 15 novembre à 19h30

Pascal Vrebos répondra aux questions de Barbara Mertens et Jean Jauniaux à la librairie “A livre ouvert” Rue Saint-Lambert, 116 – 1200 Woluwé Saint Lambert  

 
       “Une semaine avec Henry Miller” suivi d’une “Rencontre avec Brenda Venus”
                Pascal Vrebos
                                 Genèse Edition

Critique sur France Bleue National

https://www.francebleu.fr/emissions/france-bleu-soir-1-livre/1-semaine-avec-henry-miller

 

 Quelle formidable inspiration a poussé l’énergique Danielle Nees à ré-éditer “Une semaine avec Henry Miller”, le récit jubilatoire de Pascal Vrebos racontant la semaine qu’il passa, en février 1979,  en compagnie de l’écrivain mythique Henry Miller! Nous sommes en février 1979. A 27 ans, Pascal Vrebos est déjà l’auteur  de plusieurs pièces de théâtre (dont “Polycarpe” qui se jouait à New-York lorsque Vrebos était à Los Angeles en compagnie de Miller). Passionné de littérature et littéralement hypnotisé par l’oeuvre de Miller, il lui envoie une lettre, différente de toutes celles que le Maître reçoit, une lettre qui ne demande rien,  “une dizaine de lignes. Je le remerciais simplement pour son oeuvre-vie.” 
C’est cela qui piqua la curiosité de l’auteur de Tropique du Capricorne”. Débuta entre le jeune belge et vieil homme de Pacific Palissades une correspondance suivie et cette rencontre que publie aujourd’hui Genèse Edition. Le récit de cette rencontre historique,  est accompagné ici de celui de la visite que Pascal Vrebos rendit, en juin 2017, à la dernière compagne de Miller: Brenda Venus. Ensemble, ils évoqueront les dernières années de l’auteur de Sexus qui avait espéré, jusqu’à la fin de ses jours, être couronné du Prix Nobel de littérature.
Christian Lutz avait édité une première version du livre, accompagné d’un CD dont on peut aujourd’hui ré-écouter le contenu en ligne sur le site de Genèse, et quel contenu! Les entretiens entre Vrebos et Miller, ce dernier parlant parfaitement français, gravés sur le Nagra que Gérard Valet prêta au jeune journaliste-écrivain, qui, pour se payer le voyage de Los Angeles, emprunta 100.000 francs belges, les investit en actions de mines d’or d’Afrique du Sud dont on lui avait promis la hausse, qui heureusement se confirma… La suite, Vrebos nous la raconte en écrivain et pas en journaliste: il est enjoué, lyrique, par moments on a l’impression qu’il se laisse gagner par le style de son interlocuteur qui se résume d’un seul conseil (celui qu’il prodigua à Vénus): écrire avec le coeur! Et puis, ils ont des points communs, le belge et l’américain: la passion pour la Grèce, la curiosité gourmande pour l’autre, la frénésie de lectures… Au fil de cette semaine, Miller donne un atelier d’écriture, conseille la lecture de tel ou tel auteur (…), évoque cette “nuit d’illumination, en 1927, où (il a) écrit le condensé de presque toute (son) oeuvre en style télégraphique”, demande à Vrebos si , à lui aussi, “une femme (avait) déjà brisé le coeur et les reins”.
J’avais lu ce livre à sa première parution , et écouté la voix grave de Miller enregistrée au micro de Pascal Vrebos, au début des années 80. Le livre n’a pas pris une ride, au contraire, il semble avoir bonifié, être devenu plus dense, plus intense: n’est-ce pas la preuve qu’il s’agissait bien d’une rencontre entre deux écrivains, et pas d’un interview de journaliste…
C’est aussi un livre-bibliothèque qui vous donnera envie d’ouvrir les “Tropiques”, les “Nexus”, “Sexus” et “Plexus”, mais aussi “Les livres de ma vie” de Miller. Il vous incitera peut-être à lire le théâtre de Pascal Vrebos (dont nous avions parlé dans espace-livres à la sortie de son oeuvre théâtrale aux Editions Le Cri) et , qui sait, à ce que ces pièces soient jouées à nouveau, dans un théâtre de répertoire…
 
Jean Jauniaux, Saint Idesbald, le 5 novembre 2017

L’Accusateur au Salon du Livre Penseur

Je dédicacerai ma pièce de théâtre L’Accusateur dès 15 heures au Salon du Livre Penseur.

“Tel un nouveau Savonarole, l’Accusateur interpelle la salle, l’apostrophe, l’invective, prenant chacun des spectateurs à témoin, sans langue de bois ni tabou, il dit tout haut ce que d’autres osent à peine penser tout bas. Frappant tous azimuts, il heurte, il confronte, tour à tour, nos convictions. Nouvel Érasme, sous le masque de la folie, il caracole en scène, débusquant en nous les tentations de servitudes volontaires à tous les fascismes. Il dénonce ceux qui sans se l’avouer regrettent le confort rassurant des pouvoirs forts, des états totalitaires et des dogmes religieux absolus. On s’y coule, on s’y rassure, on s’y dissout, conformes, dispensés du poids angoissant du libre arbitre. 
L’ACCUSATEUR prône, in fine, le libre examen. Il se fera probablement rattraper, éliminer, abattre, enfermer, à nouveau bâillonné, exilé, muselé, qu’importe, nous dit-il, il ne sera pas le dernier des justes. D’autres toujours se lèveront , prendront le relais pour parler après lui, Lucifers porteurs de lumière. ”

Jean Claude Idée