Cette pièce de théâtre de Pascal Vrebos fut écrite en 1977.

Elle a été créée le 5 mars 1978 à Bruxelles au Rideau de Bruxelles, dans une mise en scène de Henry Rudder et une chorégraphie de Dominique Cherot, avec Suzy Falk et Ninon Scheidweiler.

Elle a été créée en langue néerlandaise le 13 novembre 1981 à Anvers, dans une adaptation de Georgette Hagedoorn (titre : Pirouette), au Théâtre Het Appeltje, dans une mise en scène de Peter van de Gruiten, des décors de Hans Van Omme , une chorégraphie de Ninon Scheidweiler, avec Georgette Hagedoorn et Brit Alen.

Elle a été jouée à partir du 19 mars 1982 à La Haye, au Théâtre Diligentia, avec la même distribution.

Elle a été créée en langue allemande à l’Euro Theater Central à Bonn (titre : Zwischenwirklichkeit) dans une traduction et une mise en scène de Frank G. Hirschmann, avec Eva Eschenbach en alternance avec Jo Wiedenhaunt et Maria Nolden.

Elle a été créée en langue anglaise le 16 avril 1980 à New York, dans une traduction de Robert H. Hammond (titre : The Wheelchair) au Fine Arts Laboratory Theater, dans une mise en scène d’Ann Korb, avec Barbara Porreca et Kathleen Grégoire.

Elle a été jouée le 26 avril 1980 à New York à l’Eastern States Theater Association Festival, Valhalla, et le 2 mai 1980 au Student Festival à Binghamton.

Elle a été jouée dans une traduction de John Van Burek au Théâtre de l’Université de Guelph en avril 1982.

Theatre du P’tit Bonheur. Entre-chats / by Pascal Vrebos ; translated by John Van Burek, 1982 – translations.

Elle a été jouée le 27 avril 1983 à l’American Renaissance Theater (off Broadway) (titre : Pas de Deux), dans une mise en scène de Robert Elston et Janet Sarno, avec Eunice Anderson et Judith Josephs.

Un téléfilm d’Entrechats fut diffusé le 31 janvier 1979 à la RTBF (Belgique francophone), dans une réalisation de Louis Verlant, avec Suzy Falk et Ninon Scheidweiler.

Un téléfilm en néerlandais le 23 septembre 1981 (titre : Escapade) fut diffusé à la BRT (Belgique néerlandophone), dans une réalisation de Fred Brossé, avec Georgette Hagedoorn et Marie-Christine Janssens.

Elle a été créée en langue tchèque le 20 février 1995 au Théâtre de Brno (République Tchèque), dans une traduction d’Antonin Dvorak et de Jarmila Gabrielova (titre : Pirueta), une mise en scène de Peter Scherhaufer, avec Nikola Zbytoska et Daniela Zbytoska.

Elle a été jouée le 27 novembre 2003 à Bruxelles au Théâtre du Parc, dans une mise en scène de Jean-Claude Idée et une scénographie de Serge Daems, avec Tsilla Chelton et Dolorès Delahaut.

La Capitale – L.Lange
Bruxelles le Cercle Gaulois
Tsilla Chelton avec Pascal Vrebos , Dolores Delahaut et Jean-Claude Idee
© L.Lange

Un délire excentrique et charmant

Le public de cinéma, forcément plus large que celui du théâtre, a découvert Tsilla Chelton dans «Tatie Danielle» en 1990. Mais le public de théâtre n’a jamais oublié qu’elle avait créé le rôle de «la vieille» dans «Les Chaises» de Ionesco, en 1952. Un rôle qui devait lui valoir en 1994, lors d’une reprise, le Molière de la meilleure comédienne. Entre- temps, elle a joué de grands auteurs comme Racine, Montherlant et Shakespeare, mais aussi participé, en 1964, à l’éclosion de la troupe du Splendid (Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Michel Blanc, etc.), et est apparue dans nombre de films et téléfilms.Aujourd’hui, on peut aller l’applaudir dans une performance étonnante, au théâtre du Parc. Une performance, il faut le dire tout de suite, qui ne tient pas seulement à ses 84 ans (encore que…), mais à une présence scénique d’une discipline en même temps que d’une fantaisie exemplaires. Si elle entre en scène dans un fauteuil roulant de paralytique, l’expression «brûler les planches» semble avoir été créée pour elle. Devant une salle où les personnalités politiques ne manquaient pas, de Joëlle Milquet à Philippe Moureaux qui avait déposé le matin même dans l’affaire Cools à Liège, elle a créé, jeudi soir, «Entrechats» de Pascal Vrebos, dont une première version de 45 minutes avait vu le jour au Rideau de Bruxelles, avec Suzy Falk. Une grand-mère et sa petite- fille se retrouvent seules, un soir, en l’absence des parents, d’affreux «bourgeois». Elles se confient les frustrations et détestations qu’ils leur inspirent: l’une craint d’être envoyée dans une maison de repos, l’autre souffre de l’hostilité de ses parents à son rêve de devenir danseuse. Un mot amenant l’autre, elles s’exaltent dans une connivence que leur dépendance physique et matérielle rend plus intense. Elles fuient bientôt leur quotidien dans un voyage imaginaire vers une île aux trésors, avec caravelle et pirates garantis. La réalité finira, bien entendu, par les rattraper.

Âme d’enfant nécessaire

Le spectateur épris de logique et de vraisemblance restera sans doute sur sa faim: il faut une âme d’enfant pour accompagner l’aïeule et sa petite-fille dans les entrechats de leur imaginaire, une âme d’enfant que le meneur de «Controverses» sur RTL, le dimanche midi, a su miraculeusement préserver. Pascal Vrebos a été merveilleusement servi dans son délire par un Jean-Claude Idée qui joue le jeu, à la mise en scène, avec omelette géante et trouvailles farfelues (à quand un Peter Pan?); par une Dolorès Delahaut qui a fait ses débuts au Parc, en l’an 2000, dans «L’Imbécile» de Vrebos, et y revient, toute de fraîcheur et de charme face au monument Chelton; et par Serge Daems, qui a réglé en magicien des changements de décor pleins de surprises.

JACQUES FRANCK

Bruxelles, Théâtre royal du Parc, jusqu’au 2 janvier 2004, et pour le réveillon de l’an.

Un délire excentrique et charmant signé Pascal Vrebos

JACQUES FRANCK Publié le – Mis à jour le

Le public de cinéma, forcément plus large que celui du théâtre, a découvert Tsilla Chelton dans «Tatie Danielle» en 1990. Mais le public de théâtre n’a jamais oublié qu’elle avait créé le rôle de «la vieille» dans «Les Chaises» de Ionesco, en 1952. Un rôle qui devait lui valoir en 1994, lors d’une reprise, le Molière de la meilleure comédienne. Entre- temps, elle a joué de grands auteurs comme Racine, Montherlant et Shakespeare, mais aussi participé, en 1964, à l’éclosion de la troupe du Splendid (Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Michel Blanc, etc.), et est apparue dans nombre de films et téléfilms.

Aujourd’hui, on peut aller l’applaudir dans une performance étonnante, au théâtre du Parc. Une performance, il faut le dire tout de suite, qui ne tient pas seulement à ses 84 ans (encore que…), mais à une présence scénique d’une discipline en même temps que d’une fantaisie exemplaires. Si elle entre en scène dans un fauteuil roulant de paralytique, l’expression «brûler les planches» semble avoir été créée pour elle.

Devant une salle où les personnalités politiques ne manquaient pas, de Joëlle Milquet à Philippe Moureaux qui avait déposé le matin même dans l’affaire Cools à Liège, elle a créé, jeudi soir, «Entrechats» de Pascal Vrebos, dont une première version de 45 minutes avait vu le jour au Rideau de Bruxelles, avec Suzy Falk.

Une grand-mère et sa petite- fille se retrouvent seules, un soir, en l’absence des parents, d’affreux «bourgeois». Elles se confient les frustrations et détestations qu’ils leur inspirent: l’une craint d’être envoyée dans une maison de repos, l’autre souffre de l’hostilité de ses parents à son rêve de devenir danseuse. Un mot amenant l’autre, elles s’exaltent dans une connivence que leur dépendance physique et matérielle rend plus intense. Elles fuient bientôt leur quotidien dans un voyage imaginaire vers une île aux trésors, avec caravelle et pirates garantis. La réalité finira, bien entendu, par les rattraper.

Âme d’enfant nécessaire

Le spectateur épris de logique et de vraisemblance restera sans doute sur sa faim: il faut une âme d’enfant pour accompagner l’aïeule et sa petite-fille dans les entrechats de leur imaginaire, une âme d’enfant que le meneur de «Controverses» sur RTL, le dimanche midi, a su miraculeusement préserver. Pascal Vrebos a été merveilleusement servi dans son délire par un Jean-Claude Idée qui joue le jeu, à la mise en scène, avec omelette géante et trouvailles farfelues (à quand un Peter Pan?); par une Dolorès Delahaut qui a fait ses débuts au Parc, en l’an 2000, dans «L’Imbécile» de Vrebos, et y revient, toute de fraîcheur et de charme face au monument Chelton; et par Serge Daems, qui a réglé en magicien des changements de décor pleins de surprises.

Bruxelles, Théâtre royal du Parc, jusqu’au 2 janvier 2004, et pour le réveillon de l’an.

© La Libre Belgique 2003

Jacques Franck

 

Elle a été créée le 4 avril 2014 au Congo.

Elle fut reprise en 2017 et en 2019 avec la même équipe.

Légendes et crédits photo :

Photo 1 : Isabelle et sa « Grand’mi » en plein conciliabule Photo 2 : « Grand’mi » suppliant Isabelle fâchée d’apprendre qu’elle feignait l’hémiplégie

Théâtre : Entrechats amuse au Tarmac des auteurs

Drôle du début à la fin, le dialogue entre la grand-mère et sa petite-fille adolescente, extrait de la comédie signée Pascal Vrebos a égayé le public en surnombre à l’espace culturel de Kintambo la nuit du 4 avril.

Entrechats est parue comme une brillante illustration de la citation française « Le chat parti, les souris dansent ». Adolescente à l’approche de ses 17 ans, Isabelle et sa « Grand’mi », terme affectueux dont elle ne cesse d’user en face de sa grand-mère pour qui elle nourrit une grande estime, sont bien facétieuses. Leur apparition sur la scène marquant tout de suite leur soulagement de voir les parents s’éloigner de la maison pour quelque temps est précurseur d’une joyeuse saga habilement menée à deux. Complices dans leur rage familiale face au « couple-bourreau » qui les garde presqu’en cage : « interdiction de faire de la danse pour Isabelle et le fauteuil roulant, une contrainte à la dépendance », elles mettent à profit l’absence des parents pour se défouler. « Grand’mi » qui traite de tous les mots son gendre n’est pas plus tendre avec sa fille et Isabelle ne ménage pas non plus ses géniteurs, cause de ses plus grandes frustrations.

Dans leurs dialogues où elles se racontent et dévoilent tout ce qu’elles ont dans le cœur souvent avec une sorte de rancœur où s’invite l’humour, elles rêvent d’échapper à la claustration de leurs vies. Ce temps de répit offert par une absence perçue telle une aubaine, l’adolescente et son aïeule se livrent dès lors à une série d’imitations du père et de la mère. La foire totale ne se limite pas aux échanges sur les défauts et manières des absents. Elle s’étend jusqu’à certaines libertés dans les pratiques habituelles forts restreintes.

Tout est dans le dialogue!

Le décor simple inchangé du début à la fin, une fenêtre et une porte qui se dessinent sur un fond de toile blanche ne participe pas trop à la pièce sauf quand se joue la scène de la cuisine. La cuisson d’une omelette qui en fait un centre d’intérêt rajoute un tantinet de piquant quand elle a presque viré au tragique. Une imprudence qui cause une flambée apaisée à grands renforts de bassines d’eau. Le salon où se déroule tout le récit n’a pour meubles qu’une table et une chaise. Il s’enrichit à peine d’une seconde table emboîtée à la chaise roulante de Grand’mi le temps du partage de la copieuse omelette faite avec douze œufs.

Le reste se raconte avec la possibilité offerte aux spectateurs de laisser libre cours à leur imagination. Il y a d’un côté l’histoire du beau pirate des Antilles, autrefois amant de la vieille comme point d’orgue de son discours sur sa philosophie de vie et ses amours de jeunesse. Et de l’autre, l’adolescente en proie aux appréhensions sur l’amour avec une farouche volonté de grandir qu’elle confie sincèrement. Le duo se rejoint à chaque fois dans la révolte contre ces parents qui semblent en avoir après chacune d’elles, à cause de sa vieillesse dans le cas de l’aïeule et de sa jeunesse, dans celui de la jeunette qui a soif de vivre mais désire la mort par dépit.

Leur dialogue qui s’avère en partie ludique devient un genre d’exutoire où elles exercent leur résistance. Découvrir que sa « Grand’mi » n’est au final pas plus hémiplégique qu’elle ne l’a toujours laissé croire désoriente Isabelle tout autant qu’elle s’effarouche lorsque celle-ci feint la morte. La mamy lui apprend que si elle est pleine de ressources, c’est parce qu’être astucieux, savoir faire preuve d’imagination est un atout dans la vie. Mais pour que l’entente redevienne cordiale, elle fait la promesse de ne plus user d’artifices.

Campée dans le personnage cocasse de la mémé qui use de la comédie à tout vent, Annie Biasi-Biasi a bien donné l’illusion d’avoir plus de 50 ans qu’elle brandit à chaque fois face à sa petite-fille faisant mine d’incrédulité pour des histoires qui ne sont plus de son âge. Et dans le rôle de l’adolescente, Sheila Nzutisa qui doit en avoir bien le double savait bluffer avec ses attitudes puériles. En définitive, ce sont les contrastes du duo qui ont marqué le plus le public dans ce spectacle dont la régie a été assurée par Henri Kisasa. La Compagnie Les Loups du théâtre s’est réjouie d’avoir affiché complet et même accueilli du monde plus que Le Tarmac des auteurs n’était en mesure de le faire. Quitte à ne pas la manquer, certains se sont résolus à suivre la pièce debout confinés dans le fond. La quinzième représentation de la création de Bavon Diana était donc une réussite en termes d’affluence du public.

Nioni Masela

Agence d’information centrale du Congo, 7 avril 2014

http://adiac-congo.com/content/theatre-entrechats-amuse-au-tarmac-des-auteurs-10448

 

Elle a été jouée en 2017 en France au Chok Théâtre à Saint-Etienne, avec Josiane Carle et Isis Le Roux dans une mise en scène d‘Alain Besset
Décors / Mise en lumières : Hervé Fogeron
Regard chorégraphique : Marinette Casalin
Bande son : Aurélien Cénet
Voix off : Valérie Gonzalez et Alain Besset http://choktheatre.com/entrechats-programmation/

 

Entrechats a été joué en main2017 au Théâtre de la Flûte enchantée  dans une mise en scène de Jean-Luc Duray
Avec Aurélie Deneubourg et Jacqueline Préseau.

Photo lors de la dernière représentation